Extracorporeal membrane oxygenation (ECMO): does it have a role in the treatment of severe COVID-19?

Dans le cadre du virus de la grippe A (H1N1), deux études sont en faveur d'une diminution de la mortalité hospitalière chez les patients atteints de syndrome de détresse respiratoire aiguë (SDRA) traités par oxygénation extracorporelle (ECMO).
Même observation dans l'hypoxiémie refractaire liée au MERS-CoV dans une étude rétrospective. Deux essais cliniques étudiant l'utilisation de l'ECMO dans le SDRA avaient des résultats hétérogènes, l'un montrant une plus grande survie à 6 mois sans handicap dans le groupe ECMO alors que dans le second essai, la mortalité à 60 jours ne semblait pas diminuer.

Il y a encore peu de retours d'expérience sur l'utilisation de l'ECMO dans le SDRA du COVID-19. Dans une première étude rétrospective de patients admis en soins intensifs pour pneumopathie à SARS-COV-2 critique, sur 6 patients mis sous ECMO, 5 étaient décédés et 1 était toujours traité par ECMO. Dans une seconde étude rétrospective, sur 10 patients ayant été traités par ventilation mécanique invasive et ECMO, 2 avaient connu une amélioration clinique, 3 étaient décédés et les 5 autres étaient toujours sous ECMO à la fin de l'étude.

Critères devant faire considérer l'ECMO pour les auteurs : si, malgré l'optimisation de la ventilation mécanique depuis moins de 7 jours, le patient présente
- PaO2/FiO2 < 50 mmHg pendant > 3 heures
- PaO2.FiO2 < 80 mmHg pendant > 6 heures
- pH<7.25 et PaCO >=60 mmHg durant > 6 heures et FR >=35 cycles/min
D'autres critères peuvent faire considérer l'ECMO après une ventilation de protection pulmonaire, combinée à des manoeuvres de recrutement, décubitus ventral et ventilation avec oscillation à haute fréquence.
Enfin pour les patients à risque de lésions pulmonaires induites par la ventilation, envisager l'épuration extracorporelle de CO2 (ECCO2R).