Seroprevalence of anti-SARS-CoV-2 IgG antibodies in Geneva, Switzerland (SEROCoV-POP): a population-based study
Résultats principaux
Le risque de séropositivité était similaire entre les hommes et les femmes (RR 1,26 [IC à 95% 1.00–1.58].
Chez les jeunes enfants âgés de 5 à 9 ans, nous avons estimé que le risque d'être séropositif était plus faible (RR 0.32 [0.11–0.63]) que chez ceux âgés de 20 à 49 ans. De même, les personnes de 65 ans et plus avaient un risque plus faible (RR 0,50 [0.28–0.78]) d'être séropositives que celles âgées de 20 à 49 ans.
Le risque de séropositivité était similaire chez les hommes et les femmes (RR 1.26 [IC 95% 1.00–1.58]).
Ces résultats sont cohérents avec un ensemble de preuves, petit mais croissant, suggérant que les jeunes enfants sont à la fois infectés et développent une maladie grave moins souvent que les adultes, mais beaucoup d'incertitudes demeurent encore.
Il convient de noter que le test ELISA utilisé a été validé dans une population adulte seulement; savoir si la réponse IgG chez les enfants est retardée ou qualitativement différente nécessite plus d'investigations.
Au cours des 5 semaines d'étude, augmentation de la séroprévalence d'environ 5% à environ 11%, ce qui est à prévoir compte tenu du délai de séroconversion après les symptômes (médiane 10.4 jours [IQR 8.1–13.4 ]) et que le pic de l'épidémie a été atteint la semaine précédant le début de notre enquête.
Cette étude confirme également que les cas identifiés pendant la phase aiguë de la maladie fournissent peu d'informations sur l'état de l'épidémie. En effet, ils ont observés que dans la communauté, il y avait 11 infections pour chaque cas confirmé de COVID-19 à Genève, reflétant la variabilité de la gravité de la maladie, l'accès aux tests ou aux pratiques, et les comportements de recherche de soins.
Que retenir ?
Ces résultats suggèrent que la majeure partie de la population genevoise n’a pas été infectée pendant cette vague de la pandémie, malgré la forte prévalence de COVID-19 dans la région (5000 cas cliniques signalés sur <2,5 mois dans la population d'un demi-million de personnes).
Une séroprévalence significativement plus faible a été observée chez les enfants âgés de 5 à 9 ans et les adultes âgés de plus de 65 ans, par rapport à ceux âgés de 10 à 64 ans.
Ces résultats serviront les pays envisageant un assouplissement restrictions visant à freiner la transmission.
Des études sérologiques comme celles-ci sont cruciales pour fournir de nouvelles perspectives sur la transmission et l'état immunologique autrement caché de la population.
Niveau de preuve Intermédiaire
- Biais de sélection malgré ajustements réalisés utilisant les différences dans la répartition par âge et par sexe.
- Taux de participation préliminaire de 30 à 40%
- Échantillon de grande taille
- Possible surestimation de la prévalence dû au fait que les participants qui ont présenté des symptômes de type COVID-19, ou ceux qui étaient moins confinés pendant le confinement (par exemple, les personnes qui ne font pas partie d'un groupe à risque) étaient plus susceptibles de participer à l'étude.
Objectifs
Méthodes
Recherche dans PubMed, medRxiv, bioRxiv, arXiv, SSRN, Research Square, Virological et Wellcome Open Research des articles, des prépublications et des rapports de recherche sur la séroprévalence des IgG anti-SARS-CoV-2, publiés en anglais, utilisant les termes de recherche «séroprévalence», «IgG anti-SARS-CoV-2», «anticorps de convection» et des termes similaires, jusqu'au 15 mai 2020.
Entre le 6 avril et le 9 mai 2020, inscription de 2834 personnes dont 2766 avaient données complètes et ont été incluses dans notre analyse. 1454 (52,6%) des 2766 participants étaient des femmes; et 123 (4 · 4%) étaient âgés de 5 à 9 ans, 332 (12 · 0%) étaient âgés de 10 à 19 ans, 1096 (39 · 6%) étaient âgés de 20 à 49 ans, 846 (30 · 6%) étaient âgés de 50 à 64 ans et 369 (13 · 3%) avaient plus de 65 ans.
Chaque participant a reçu trois questionnaires standardisés auto-administrés couvrant les facteurs de risque des principales maladies chroniques dépendantes du mode de vie, les caractéristiques sociodémographiques, les antécédents scolaires et professionnels et, pour les femmes, les antécédents obstétricaux.
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